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Dernière Semaine Au Japon : Kyoto Et Ses Alentours

Dernière semaine au Japon : Kyoto et ses alentours

En plus de regorger de nombreux temples et autres monuments d’intérêts (épargnés par les méfaits de la guerre!), Kyoto regorgent de lieux à visiter et d’expériences à tester. Pour clore cette série d’articles sur l’archipel, voici notre sélection ce que nous avons préféré de Kyoto et ses environs.

Une nuit dans un ryokan

Un ryokan est une auberge traditionnelle japonaise. C’est un type d’hébergement un peu plus coûteux que les hôtels classiques mais qui offre une expérience tout à fait différente. Il existe différents types de ryokans : certains sont plus traditionnels que d’autres, certains offrent le souper et d’autres non (mais le petit déjeuner est toujours inclus), et certaines proposent une cérémonie de thé. Dans notre cas, nous avons passé une nuit au Ryokan Tori et avons adoré cette expérience.

Pour résumer, nous avons avant tout découvert notre chambre, très élégante mais sans lit. Après notre thé d’arrivée, nous sommes sortis souper dans les environs (au Morpho Café – Excellent restaurant végétalien). À notre retour, la chambre a été modifiée et les lits futons installés par terre. La salle de bain est également prête pour nous. Là encore, on se lave à la japonaise (je vous en ai parlé ici en vous contant notre séjour dans les capsules hôtels d’Osaka). C’est toujours très relaxant de finir la journée dans un bain chaud. On revêt ensuite nos yukata, kimono décontracté à porter dans le ryokan fourni par l’établissement. Nous voilà prêts pour assister à la cérémonie de thé proposée par notre hôte. Cette cérémonie est un moment très calme et reposant. La délicatesse et la précision des mouvements de notre hôte sont fascinantes!

Il est désormais temps de regagner notre chambre pour la nuit. Nos premières expériences de nuit sur des futons avaient déjà été confortables, mais ici notre sommeil a été encore meilleur: la métaphore « dormir sur un nuage » serait la meilleure manière de décrire le confort de ces futons!

Le lendemain, le petit déjeuner nous est servi dans le petit salon à côté du jardin. Les mets traditionnels ont été adaptés à notre régime végétalien, et tout était excellent.

Finalement, une nuit dans un ryokan est une petite entorse à notre budget de voyageur, mais la qualité et le raffinement de l’expérience en auront valu la peine.

Découvrir Koyasan et dormir dans un temple bouddhiste

Nous voulions également dormir dans un temple bouddhiste, ou ce qu’on appelle shukubo. Pour cela, nous nous sommes dirigés vers le Mont Koya et le village de Koyasan, destination connue pour cela. Outre la nature de l’hébergement, Koyasan mérite clairement l’attention qu’on lui donne. Le village au creux des montagnes a un charme bien à lui très appréciable en automne. La visite du cimetière Okunoin – abritant plus de 200 000 tombes – est à faire, et de nuit idéalement !  Ce lieu est hautement sacré ici, celui-ci abritant le mausolée de Kobo Daishi, moine fondateur du bouddhisme Shingon (un des courants majeurs du bouddhisme japonais). Le cimetière est déjà très beau de jour, celui-ci se confondant harmonieusement avec la forêt qui l’entoure, mais prend un charme tout à fait différent la nuit grâce aux multiples lanternes allumées sur le passage.

Concernant notre séjour au temple (nous avons choisi de rester au Kimagaiji), celui-ci était soumis à un horaire bien précis. À 17h30, le souper est servi. Il s’agit d’un shojin-ryori, soit un repas bouddhiste végétarien, sans viande ni ail. Le repas est présenté sur deux plateaux, le premier est « le nôtre », le second est dédié à nos ancêtres et nous invite à honorer leur mémoire avant d’entamer cette portion du repas. Le repas contient notamment différentes spécialités locales : du Koya-Dofu (tofu séché et surgelé) et du Goma-Dofu (tofu au sésame).

Le lendemain matin, nous sommes invités à nous joindre à deux cérémonies bouddhistes, qui se tiennent à 6h30 puis 7h. Ces cérémonies sont réalisées par deux moines du temple, spécialement pour les visiteurs. La première est le Senzokuyo (prière pour les ancêtres). La seconde est le Gomakito (rituel du feu). Plus théâtrale – effet du feu oblige – c’est aussi la cérémonie où nous contribuons le plus : nous sommes invités à inscrire sur un bout de bois – que nous mettrons au feu – l’un de nos vœux. Cette cérémonie mêlant feu / chant / percussion et encens est assez fascinante.

Finalement, à 7h30, l’heure du petit déjeuner est arrivée. Là encore, il s’agit d’un petit déjeuner végétarien de style traditionnel.

Une nuit dans un temple est loin d’être reposante, réveil matinal oblige, mais de nouveau l’expérience est très intéressante pour un premier voyage au Japon.

Le sanctuaire Fushimi Inari Taisha

Proche de Kyoto, le Fushimi Inari Taisha est un sanctuaire shinto dédié à Inari, divinité du riz et plus largement de la prospérité. Ce sanctuaire est connu pour ses nombreux renards – ceux-ci étant considérés comme les messagers de Inari – ainsi que ses nombreux torii : des milliers de torii arborent les sentiers et nous guident en haut de la montagne. Le lieu est très populaire mais l’idéal est de se diriger rapidement vers la route du sommet. Plus vous monterez, plus le lieu sera pour vous. Pour prendre des forces, dégustez une portion de tofu frit parsemé de nori ou encore goutez quelques inaris (poches de tofu frites remplies de riz) avant votre ascension. Ces deux mets seraient d’ailleurs les plats favoris des renards / messagers.

Le chemin des philosophes

Voici un sentier un peu moins connu* mais au combien agréable ! En effet, nous avons emprunté le chemin des philosophes pour nous rendre au Ginkakuji-Temple, temple bouddhiste connu pour son jardin de sable et son pavillon d’argent (non recouvert d’argent, les fonds ayant manqué!). La visite du temple est agréable mais le chemin que nous avons choisi pour s’y rendre est probablement ce que nous avons préféré. Peu achalandé en ce temps-ci de l’année, le chemin des philosophes longe un petit canal et est bordé de cerisiers. Cela doit être de toute beauté au printemps, mais le charme reste tout à fait présent en hiver. Je vous le recommande si vous souhaitez vous échapper quelque temps des lieux touristiques achalandés de Kyoto.

*Au printemps lors de la floraison des cerisiers, je crains que ce chemin devienne très populaire !

Finalement, que ramener du Japon ?

Rapporter des souvenirs du Japon est tout une activité. L’artisanat y est magnifique, on sent la finesse et l’attention aux détails dans chacun des objets. Pour ramener quelques objets à la maison, nous avons visité le Kyoto Handicraft Center. Pour soi-même ou pour offrir, le choix est assez vaste : tissu, poterie, objet en bois… il y a plusieurs étages à visiter alors n’hésitez pas à prendre votre temps pour magasiner ici !

Notre voyage au Japon touche à sa fin. Nous nous préparons à reprendre le ferry (celui dont je vous parlais ici). Nous repartons étrangement reposés malgré nos multiples destinations ici. Il faut croire que l’organisation et l’hospitalité japonaises ont eu un effet positif sur nous.

 

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