
La Thaïlande – nos vacances de voyage
Depuis le début, notre voyage était rythmé, entre autres, par des enjeux logistiques : embarquement dans le transsibérien (réservé des mois plus tôt pour le visa russe), sortie de Russie, entrée et sortie de Chine, entrée et sortie du Vietnam… Bref, on jongle avec le transport et le temps. Pour la Thaïlande, nous avions également un horaire à respecter, mais cette fois-ci pour des raisons beaucoup plus sympathiques : le 8 février, ma sœur et mon beau-frère arrivent à Bangkok, pour leurs vacances d’hiver. Autant vous dire que le rendez-vous était fixé !
La folie de Bangkok
Ni l’une ni l’autre (ma soeur et moi) ne savions à quoi nous attendre à Bangkok. Je n’avais pas eu le temps de beaucoup lire là-dessus, à part qu’il y avait beaucoup de temples à voir. Après avoir laissé le temps à nos vacanciers de récupérer de leur vol, direction le Palais Royal. Nous sommes dimanche matin, il fait chaud ! Très chaud ! Et le Palais Royal semble de loin le lieu le plus achalandé de Bangkok. C’est beau, grand, mais rempli de monde ! On en ressort épuisés… Il semble qu’on avait oublié ce que c’était qu’une grande ville et ses lieux touristiques clés.
Mais on prend notre courage en main pour poursuivre notre découverte de Bangkok : le Wat Pho et son fameux Bouddha allongé, la maison Jim Thompson, des centres commerciaux, Chinatown… Le tout principalement à pied car le métro ne se rend pas aux lieux que nous voulons visiter.
Après deux journées de visite, on déclare forfait. Il nous faut une journée de pause : direction Ayutthaya, ancienne capitale du royaume de Siam du 14e au 18e siècle. À environ 2 h de train de Bangkok, la vieille ville regorge elle aussi de temples à visiter. Mais cette fois-ci, le cadre est bien plus agréable. De la verdure, de la place, des petits restaurants (mention spéciale au Coffee Old City où nous avons eu un très bon déjeuner) ! Tout se fait très bien à pied (idéal néanmoins de prendre un tuk-tuk depuis la gare pour se rendre dans la vieille ville). On passera une très agréable journée loin de la frénésie de Bangkok à visiter le Wat Maha That (temple dans lequel on peut notamment apprécier la tête de Bouddha emprisonné dans les racines d’un figuier) puis le Wat Phra Si Sanphet (temple contenant les trois chedis dans lesquels reposent les cendres de trois rois d’Ayutthaya).




Du muay thaï à Bangkok
Aller voir du muay thaï à Bangkok est une des choses que je voulais faire, et cela tentait aussi ma sœur et mon beau-frère. Ce sera donc notre programme de lundi soir. Pour ceux qui se demandent où aller, voici quelques informations pratiques.
Les deux stades de muay thaï les plus réputés à Bangkok sont le Lumpini Stadium et le Rajadamnern. Nous avons choisi le Rajadamnern pour deux raisons : c’est là qu’il y avait des combats le soir où nous voulions y aller (les lundi, mercredi, jeudi et dimanche, les autres jours, c’est au Lumpini), et les places pouvaient être achetées en ligne sur leur site. Cela nous sécurisait d’avoir les places en amont mais je ne crois que cela aurait été un enjeu de l’acheter sur place le soir même.
Pour le choix des places, nous avons acheté des places en 2e classe, et c’était très bien. En effet, les places 3e classe sont tout au fond et séparés du reste par un grillage. Il y a BEAUCOUP de monde et lors de l’agitation je ne suis pas sûre que l’on s’y sente super à l’aise (il y a d’ailleurs eu un léger accrochage entre deux parieurs dans cette portion du stade lors de notre visite…). Les places de 2e classe sont dans l’enceinte principale, en haut des places « Ring Side ». Nous y avions une très bonne vue et de la place autour de nous. Nous n’avons pas regretté notre choix, au contraire. Payer le prix pour être près du ring me semble overkill. À part recevoir de la sueur, je ne suis pas convaincue que la vue y soit meilleure.
Voir du muay thaï au Rajadamnern est une super expérience pour quiconque s’intéresse à ce sport. La qualité des combats est superbe ! Pouvoir assister au ram-muay, danse rituelle effectuée en amont de chaque combat par les boxeurs, est également très intéressant. À noter que les KO sont fréquents (nous en avons eu 3 sur 8 combats) ! On réalise aussi rapidement que le muay thaï est un sport mais aussi une industrie : le stade est rempli de parieurs dont les cris et les encouragements rythment chacun des combats. Les observer – et les entendre – durant les combats est tout une expérience en soi.

Muay thaï – Rajadmnern Stadium
Un peu de repos à Ko Chang
Ma sœur et mon beau-frère avaient choisi l’île de Ko Chang pour aller relaxer. Et clairement, leur choix était parfait ! Toutes les personnes à qui nous avons parlé de plage en Thaïlande nous mettaient en garde contre le monde qui s’y trouverait. Mais à Ko Chang, on s’est vraiment sentis en vacances. La plage White Sand Beach est populaire mais cela restait très raisonnable à notre sens.
On a très vite pris nos habitudes là-bas. Proche de notre hôtel (le Evergreen, complexe tout neuf et très joli) se trouve un petit restaurant – le Blues Blues Art and Food – où nous avons mangé presque tous les soirs. À White Sand Beach – où nous allions tous les jours – se trouve le 15 Palms qui propose de très bons plats thaïlandais avec des options végétariennes et d’excellents desserts ! Notre programme était un vrai programme de vacances : plage / restaurants / apéro et quelques massages thaï !
On a tout de même ajouté une randonnée à notre horaire. Notre guide – Tan – semble le plus populaire de l’île : on se retrouve dans un groupe de 20 personnes ! Étant donné le rythme de croisière que nous avons pris sur l’île, nous avons choisi un parcours « Easy – medium ». Mais je dois avouer que la distance totale n’était pas écrite sur la description… Cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille ! En démarrant la journée, une des jeunes filles du groupe nous mentionne que la randonnée fait 7 km. Super, je suis notre avancée sur ma montre. Arrive une bonne montée de 20 min, assez à pic. Étant donné qu’on a déjà fait une bonne distance, on s’y lance avec toutes nos forces. Ça pique un peu sur les genoux et les cuisses mais on tient bien le rythme tous les 4. On est récompensé par la vue une fois en haut. Allez hop, on redescend – comme souvent, la descente est quasiment plus exigeante que la montée ! – On doit approcher des 7 km là je crois ? Pourtant, on a l’air d’être loin de sortir de la jungle… Petite pause, je demande à notre guide où nous en sommes : « ho, at least 5 more kilometers ! ». Oups… on aurait peut-être dû s’économiser un peu plus dans la montée précédente. Au final, la distance totale sera proche de 13 km ! Autant vous dire que l’apéro sur la plage en fin de journée a été plus qu’appréciable 🙂




Info pratique : Aller à Ko Chang depuis Bangkok
Nous avons pris un trajet « semi-privé » dans un mini-van, solution intermédiaire entre les transports publics (qui impliquent de prendre un bus vers le ferry, le ferry puis un taxi sur l’île) et un trajet privé pour nous quatre (plus rapide mais qui revenait quand même encore cher). Je ne peux dire ce que je ferais si c’était à refaire. Le trajet en mini-van est tout de même long (8h aller et 9 h au retour avec une heure de retard au départ) mais le côté porte-à-porte de l’hôtel de départ à l’hôtel d’arrivée est plaisant et pratique. À noter que le temps « perdu » pour récupérer / déposer des gens à Bangkok est non négligeable (au moins 1 h par trajet). Pour économiser du temps, l’option la plus dispendieuse (transfert privé) pourrait s’avérer la meilleure.
Comme toujours, le temps passe plus vite en vacances ! Il faut dire que notre programme a été assez chargé. Mais voilà, il est déjà temps de retourner à Bangkok pour accompagner ma sœur et mon beau-frère pour leur vol retour 🙁 Il est aussi temps pour nous de nous replonger dans notre voyage après cette petite pause. Après le départ de nos vacanciers, nous décidons d’aller vers Chiang Mai pour nous concentrer sur notre logistique pour le bateau retour. Finalement, la Thaïlande sera désormais associée aux vacances avec ma sœur. Et même si Bangkok nous a épuisées, je sais qu’un jour quand nous serons deux vieilles petites dames, je pourrais dire à ma sœur entre deux biscuits koala en chocolat : « hé, tu te souviens de notre journée au Palais Royal ? ».