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Le Lac Supérieur

Le Lac Supérieur

Après nos deux semaines de péripéties météorologiques (entre autres), nous enchaînons les kilomètres. Cela fait désormais 3 jours que nous roulons plus de 100 km par jour. Au moins, on avance, mais la fatigue pointe aussi le bout de son nez. Heureusement cette semaine, on longe le lac Supérieur (le plus grand des Grands Lacs d’Amérique du Nord), cela devrait aider notre moral. 

7 Juillet : Après 3 jours de plus de 100 km   

Jour 43 à vélo (50 total) : Ashland à Ironwood (71,25 km)

Le camping de Ashland n’était clairement pas idéal pour le repos. Ce matin, on part vers 10h15, après un paquetage de nos affaires relativement lent. La journée démarre bien mais le vent tourne rapidement contre nous. Mais surtout, on découvre un paysage très vallonné! Les mouches à chevreuil – qui ne nous ont toujours pas mordues – sont également au rendez-vous. Heureusement, quelques apparitions adoucissent notre journée : le lac Supérieur en premier et quelques biches ici et là.  Réalisant que l’on commence à accumuler de la fatigue, on décide d’écourter notre journée et de s’arrêter à Ironwood. Notre lunch au All Day Breakfast de la ville sera définitivement le plus beau cadeau que l’on pouvait se faire pour cette journée. Ben se commandera d’ailleurs deux assiettes identiques, ce qui amusera bien notre serveur !

8 Juillet : La déviation qu’il ne fallait pas prendre !

Jour 44 à vélo (51 total) : Ironwood à Trout Creek (134,68 km)

La journée démarre par un agréable 30 min sur la Iron Belle Trail ! Le pavé est superbe, la route entourée d’arbres, et surtout celle-ci nous donne un répit de la 2 et de ses voitures. Mais à Bessemer, la piste s’arrête, nous voici de retour sur la 2.

Iron Belle Trail

On roule jusqu’à Wakefield, où des panneaux annoncent que la 28 est fermée (le monsieur du camping l’avait mentionné). On hésite, Google nous suggère de ne pas prendre la déviation, mais on choisit de la suivre, on ne voudrait pas avoir à faire demi-tour. On prend la 64 Nord. La route est belle. On longe le superbe lac Gogebic. Mais il fait chaud et on réalise que ce détour va nous ajouter une trentaine de kilomètres (ce qui est beaucoup pour une journée qui en comptait déjà 100). En plus, les côtes sont nombreuses. C’est amusant, surtout en descente ! Après 70 km, nous retombons sur la 2, la route initiale. Nous avons déjà une grosse journée dans le corps, et nous sommes juste à mi-parcours…

 

La déviation

On aperçoit une forme au loin au bord de la route. On comprend en s’approchant que ce sont deux cyclistes, installés par terre : une crevaison. On s’arrête pour jaser : ce sont deux Québécoises ! Émie et Magali. Elles sont parties de Vancouver et vont jusqu’à Drummondville. On leur raconte notre itinéraire de la journée. De nous dire :

« Ha, nous on n’a pas suivi la déviation, un monsieur de la construction nous a dit que c’était toujours accessible pour les vélos et piétons! »

« … ».

Elles ont été plus chanceuses que nous ! On jase un peu avant de reprendre la route, on se recroisera sûrement.

Le soir, on s’arrête dans le charmant motel « Two Rivers ». Notre journée est passée vite : la déviation nous a ajouté beaucoup de kilomètres, et on a réalisé en soirée qu’on avait – encore – manqué un changement d’heure ! Nous voilà une heure plus tard qu’on ne le pensait… Quelle idée de voyager vers l’Est !

Motel « Two Rivers » – l’endroit le plus reculé du Michigan (d’après son propriétaire)

9 Juillet : Une belle descente vers Marquette

Jour 45 à vélo (52 total) : Trout Creek à Marquette (130,97 km)

Départ vers 9h, on reprend le rythme ! La route va bien malgré la présence des mouches à chevreuil qui semblent toujours s’amuser à nous courser. On croise Émie et Magali en matinée, elle roule également vers Marquette. On roule sur la 28, en évitant les sentiers « multiusage » recommandés par Google (ce sont des routes de graviers pas adaptées pour des vélos chargés). La route traverse de nombreuses villes dans lesquelles l’accotement est inexistant, peu agréable. Par contre, l’arrivée vers Marquette se fait via une superbe descente avec vue sur le lac ! Une belle façon de finir sa journée. Le soir, on reste chez un hôte Warmshowers tandis que les filles vont camper.

10 Juillet : Camper au bord du lac Supérieur

Jour 46 à vélo (53 total) : Marquette à Munising (67,18 km)

La sortie de Marquette est superbe : une belle piste cyclable longe le lac Supérieur ! On reprend ensuite la 41 puis la 28. On longe le lac constamment – sans toujours le voir – mais les quelques points de vue sont très beaux.

Bel endroit pour une pause

Il y a de nouveau pas mal de côtes qui nous ralentissent. C’est un peu gênant de se faire doubler par un couple en tandem en pleine montée (eux n’ont clairement pas l’air fatigués !). Vers 15h, on arrive au village de Christmas (qui ne manque pas de jouer sur son nom). On retrouve Émie et Magali : on campe tous les 4 ce soir à Munising. Le camping – Munising Tourist Park – est très bien situé ! On aura une place littéralement sur la plage. Inutile de vous dire que même si l’eau du lac est fraîche, on s’est tout de même offert une petite baignade. Ce n’est pas tous les jours qu’on pourra se baigner dans le lac Supérieur.

Aline dans le lac

En soirée, on partage le popcorn préparé par Magali (qui a une superbe technique pour faire du popcorn en camping!) en échangeant nos péripéties de cyclistes et de voyage.

À noter qu’Émie est tout à fait terrifiée des mouches à chevreuil, mais je la rassure « tu sais, elles nous coursent mais ne nous mordent pas »…

11 Juillet : Finalement, elles mordent…

Jour 47 à vélo (54 total) : Munising à Newberry (105,54 km)

Comme prévu, les filles sont parties au petit matin, discrètes comme de vrais ninjas! Elles veulent rejoindre Sault Ste Marie ce soir (soit une ride de plus de 200 km). De notre côté, fidèle à nous-mêmes, on démarre vers 10h après un agréable petit-déjeuner au bord de l’eau.

Petit-déjeuner sur la plage

On reprend la 28, qui n’est pas superbe par ici : accotement de nouveau très petit ! Les voitures qui doublent directement devant nous concourent à augmenter inutilement notre degré de stress… Bref, cela fait drastiquement baisser notre moral. À cela s’ajoute un autre élément : les mouches à chevreuil. Aujourd’hui, elles passent à l’action : ce ne sera pas une morsure que j’aurais mais plusieurs ! En peu de temps… La vue de ces petits bouts de peau arrachée finit d’enterrer mon moral. Bien que je m’étais juré de ne pas utiliser cela du voyage, je finis par m’imbiber de OFF pour le reste de la journée. Finalement, les mouches m’auront eu à l’usure…  

Ne voulant pas trop se forcer pour le reste de la journée, on décide d’aller jusqu’à Newberry pour la nuit. Mais l’arrivée en ville est compliquée. Avant tout, Google nous fait prendre une route pleine de collines assez sérieuses, pas idéal pour finir une journée intense. Puis, l’arrivée en ville apporte une énergie spéciale : on longe une prison puis une maison « Women for Trump ». Finalement, on réalise qu’on n’est pas dans la plus belle partie de la ville. Tant pis, on veut juste un motel correct où se reposer, avec accès à de la nourriture. 

Maison pro-Trump

12 Juillet : Du repos et des calories

Jour OFF à Newberry (55 total)

Nos journées de repos sont de moins en moins remplies. Notre journée se résumera à un programme assez simple : dormir, manger (le réconfort d’un bol de Corn Flakes parsemé de bananes et de lait de soja au chocolat est trop souvent sous-estimé !), regarder la télé, skyper ma sœur et écrire un peu le blogue. En vélo, on renoue avec les choses simples 🙂 

 

 

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